[] Source: René Bouillot, La pratique du reflex numérique
La généralisation des appareils de type réflex numériques performants s'est accompagnée de l'adoption du format RAW, qui enregistre les images sous la forme de données brutes. En principe, un fichier RAW enregistre les données telles qu'elles ont été recueillies par chacun des pixels du capteur. Cela a pour conséquence que l'image correspondante n'est pas visualisable ni exploitable tant qu'elle n'a pas été " codée en couleur " grâce à un logiciel spécifiquement conçu pour cela (c'est le dématriçage), et convertie dans un format de fichier standard, le plus souvent JPEG ou TIFF. Cette opération de conversion des fichiers RAW en fichiers de format normalisé est parfois appelée développement, par analogie avec le développement chimique de l'image argentique. L'emploi des fichiers RAW a de nombreuses conséquences bénéfiques sur le post-traitement, la gestion et la qualité des images numériques.
Le TIFF (Tagged Image File Format) est un format RVB non compressé (ou compressé sans perte), de profondeur couleur 24-bits ou 48-bits. Une image enregistrée en TIFF contient toutes les informations de couleur et de luminosité recueillies par le capteur de l'APN ou par le scanner. Un fichier TIFF "encapsule ", outre l'image elle-même, les informations relatives au profil de l'espace couleur et autres métadonnées, analogues à l'Exif et à ses étiquettes. Le TIFF-LZW est un format d'enregistrement un peu compressé, mais sans perte de qualité : il se décompresse automatiquement à l'ouverture dans l'ordinateur, toutes les données d'origine étant conservées. À la prise de vue, le format TIFF présentait autrefois de l'intérêt parce qu'il était alors le seul format non compressé " embarquable " sur un appareil autonome. Il était pourtant difficilement utilisable sur le terrain, à cause du gros volume de ses fichiers et de la capacité limitée des cartes-mémoires de l'époque. Aujourd'hui en voie d'abandon sur les APN récents, au profit du mode RAW, il reste l'un des formats privilégiés pour le traitement et l'archivage des images : il conserve toutes les données du fichier source et, grâce à sa capacité 16-bit, il permet de travailler les images plus finement.
Le JPEG est un format compressé, donc destructif, en codage 3 x 8-bits (24-bits). C'est le meilleur format pour les images à expédier ou afficher sur Internet, et c'est de loin le plus utilisé avec les APN (Appareil Photographique Numérique), les modèles d'entrée de gamme n'en offrant pas d'autres. À la prise de vue, le JPEG permet de choisir le taux de compression parmi deux ou trois options. La plus faible compression (Fine) ne crée pas de diminution visible de la qualité, à condition que les images ne soient pas trop agrandies. C'est ce que l'on appelle compression virtuellement transparente. Le fichier d'une image enregistrée en mode JPEG incorpore des informations relatives à l'espace couleur (toujours RVB (Rouge, Vert, Bleu), plus Adobe RVB (98) pour les systèmes un peu évolués), le profil colorimétrique de l'image, ainsi que de nombreuses données sur l'appareil et les conditions de prise de vue. Ce sont les métadonnées Exif (EXchange Information File). Celles-ci permettent désormais d'exploiter l'espace couleur YCC du JPEG qui est plus vaste que les RVB, ce qui améliore notablement la qualité des tirages sur papier.
Cette section est terminée. Choisissez un autre élément dans le menu du haut ou retourner au menu principale en cliquant sur le bouton de la petite maison.
Pour ceux qui veulent approfondir les formats d'enregistrement.
L'image numérique
[./imagenumeriquepag.html]
[./imagenumerique5pag.html]
[./imagenumerique1bpag.html]
[./imagenumerique1pag.html]